Vincent Goossaert, Jan Kiely & John Lagerwey (eds.), Modern Chinese Religion II : 1850-2015, Leiden : Brill, 2015 (2 vols., 1103 p.)
Ce double volume (1103 pages) est le quatrième et dernier ensemble d’une série de quatre consacrée aux périodes de changement paradigmatiques dans l’histoire religieuse et culturelle de la Chine.
Il examine la transformation des systèmes de valeur en Chine depuis le milieu du 19e siècle, tant dans les domaines séculiers, qui se développent alors dans leur forme moderne, de l’économie, de la science, de la médecine, de l’art, des media et du genre, que dans les traditions religieuses (confucianisme, bouddhisme, taoïsme, christianisme) et dans l’idéologie marxiste : chacun fait l’objet de un ou plus chapitre de synthèse.
Au travers de ces différents domaines, la nation et la science sont les valeurs les plus systématiquement mobilisées, le marché et la démocratie arrivant loin derrière.
Comme dans les périodes de changement profond étudiées dans les volumes précédents de cette série, la rationalisation et la sécularisation ont joué ici un rôle fondamental, mais l’intériorisation, elle, semble largement disparaître comme moteur du changement historique.
En continuité aussi avec les périodes antérieures, l’État insiste sur son droit exclusif à définir et appliquer l’orthodoxie.