Le numéro 196 (octobre-décembre 2021, 66e année) des Archives de sciences sociales des religions vient de paraître. Il prend la forme d’un bulletin bibliographique où vous pourrez notamment trouver cent soixante recensions qui “témoignent de la richesse de la production éditoriale récente”, n’en déplaise aux pessimistes. Vous y trouverez également un hommage rendu à Michel Chodkiewicz, directeur d’études à l’EHESS, longtemps directeur des éditions du Seuil, et grand spécialiste de la mystique islamique.
Page du numéro sur le site de l’éditeur : https://www.ehess.fr/fr/revue/archives-sciences-sociales-n%C2%B0196
Présentation :
“Michel Chodkiewicz, chercheur et éditeur au parcours atypique, nous a récemment quittés. Les Archives rendent hommage à ce grand spécialiste de la mystique islamique.
La première des neuf notes critiques qui suivent prolonge l’intérêt porté par la revue aux études sur l’hindouisme, qui ont bénéficié, au cours des deux dernières années, de plusieurs publications qui font date. Les autres notes se penchent sur l’Ahmadiyya dans l’Empire britannique, sur les rapports entre le Saint-Siège et le régime nazi, sur la rencontre entre marxisme et christianisme, sur le rôle des courants évangéliques blancs dans l’élection de Donald Trump, en passant par le rapport entre littérature et christianisme, la théologie et la sociologie du rite et, enfin, les débats en cours sur la notion de religion et son contenu de violence symbolique et pratique.
La rubrique « Lectures croisées » se nourrit d’échanges autour de deux livres d’ethnologues : Voyager dans l’invisible. Techniques chamaniques de l’imagination (La Découverte, 2019), de Charles Stépanoff, qui revisite un versant essentiel de la tradition anthropologique à l’épreuve d’une riche enquête de terrain, et Le corps de la Passion. Expériences religieuses et politiques d’une mystique au Liban (Éditions de l’EHESS, 2018), dans lequel Emma Aubin-Boltanski mobilise les ressorts de l’observation et de l’image pour analyser un réseau de mystiques féminines constitué entre Liban et Syrie depuis les années 1980.
Cent soixante recensions déjouent enfin les pièges d’une période pourtant peu propice aux échanges scientifiques. Ils témoignent de la richesse de la production éditoriale récente, et de notre ambition commune de continuer à construire et déconstruire les sciences sociales des religions.”
Archives de sciences sociales des religions, n° 196, octobre-décembre 2021 (66e année). Aubervilliers : éditions de l’EHESS, janvier 2022