Sylvie Peperstraete, Animal et religion, Bruxelles, Éditions Université de Bruxelles, 2016
Synopsis
L’animal, qu’il soit peint, sculpté, évoqué dans les sources écrites ou les traditions orales, ou encore qu’il soit présent parmi les vestiges archéologiques, semble, de tout temps et en tout lieu, avoir été en rapport avec l’être humain.
Le thème, pluridisciplinaire s’il en est, passionne depuis longtemps les ethnologues, les anthropologues, les linguistes et les zoologues, mais les historiens l’ont largement délaissé. Il a fallu attendre les années 1980 et la parution des travaux de chercheurs comme Robert Delort ou Michel Pastoureau pour qu’enfin il éveille leur intérêt.
Or, s’il est un domaine où l’animal est présent, c’est bien celui des religions. Les rapports de l’animal avec les religions sont en effet d’une richesse et d’une diversité extraordinaires. Aussi loin que l’on remonte dans le passé, il semble que l’animal soit mêlé aux traces que l’homme laisse de son activité religieuse. Réel ou fabuleux, il se prête fort bien aux élaborations symboliques.
Souvent sollicité dans la mythologie et dans les représentations que les différentes cultures se faisaient ou se font de l’agencement du monde, il est, à certaines époques, davantage soumis à des interprétations religieuses ou morales qu’objet de science. Mais, de manière plus pragmatique, l’animal est aussi présent dans diverses pratiques rituelles. Il peut ainsi jouer le rôle d’offrande ou de victime sacrificielle – parfois comme substitut de victime humaine –, ou encore être utilisé dans le cadre de pratiques divinatoires ou magiques. Il peut faire l’objet d’une consommation rituelle ou, au contraire, être frappé d’interdits rigoureusement codifiés.
Dans cette optique, et au vu des études spécialisées qui se sont multipliées ces dernières années, il paraît intéressant d’interroger à nouveaux frais les liens entre l’animal et les religions, dans une perspective diachronique et comparatiste.
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