Sous la direction d’Isabelle Sommier et Nicolas Lebourg.
Avec la contribution de Stéphane François
Présentation
Explorer le cœur des radicalités, des néo-nazis aux ultras gauches, ce n’est pas les amalgamer. C’est vouloir comprendre le basculement d’une société qui, à partir des années 1980, récuse toute valeur à la violence politique. Alors que les partis extrémistes se normalisent et s’installent dans le paysage électoral, la radicalité se réfugie dans les marges. La pluralité de celles-ci ne dissimule pas des dynamiques générales : dans la France récente, si la violence des militants politiques est moins importante qu’avant, elle est aussi plus structurée selon un mode horizontal. Elle est faite par réseaux et bandes. Elle surgit plus en réaction à une action des ennemis désignés qu’en fonction d’un agenda propre. Elle est plus souvent une question de style ou d’esthétique mobilisant le noyau militant qu’une stratégie de déstabilisation politique. Cette fluidité et cette basse intensité sont en résonance avec l’évolution internationale, comme en témoignent des phénomènes tels que les Black blocs ou les Nationalistes Autonomes. Cet ouvrage constitue une approche pluridisciplinaire de cette nouvelle époque, où la violence est avant tout a aire de groupes très idéologisés mais réduits.