L’axe « Interactions et créativités religieuses : perspectives anthropologiques », le groupe des doctorants et le groupe des docteurs associés au GSRL organisent une séance de séminaire commune :
le 17 mai 2019 de 14h à 17h Salle A
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL UMR 8582 EPHE–CNRS–PSL)
CNRS Site d’Ivry-sur-Seine 27, rue Paul Bert 94 204 Ivry-sur-Seine Cedex (M° Pierre et Marie Curie)
Nous vous proposons de passer toute la journée en notre compagnie. Voici le programme :
- De 9h30 à 12h, Shusheng ZHANG, doctorant du GSRL, nous présentera son travail de recherche dans une communication intitulée « Discours chez Paul Ricoeur ». Cette intervention sera suivie d’un temps d’échange.
La pause déjeuner est prévue à 12h. Nous reprendrons à 14h !
- Dans le cadre de l’axe “interactions et créativités religieuses : perspectives anthropologiques”, Detelina Tocheva, Cantaura La Cruz, Alfonsina Bellio et Virginie Vaté organisent une séance de séminaire commune en présence des doctorants et docteurs associés du GSRL. Durant cette séance nous aurons le grand plaisir d’écouter deux interventions :
Oscar Calavia Saez, directeur d’études à l’EPHE, GSRL
« L’Écriture sacrée des peuples sans écriture : l’anthropologue comme agent religieux »
Résumé
Dans l’anthropologie religieuse, la règle méthodologique de la « bonne distance » a un effet paradoxal. Elle existe, bien sûr, « pour être brisée », mais aussi pour rendre impensables les effets de cette transgression. L’influence de la religion sur le chercheur reste largement éclipsée malgré des décennies « d’anthropologie réflexive » ; celle que l’anthropologie exerce sur les religions qu’elle étudie reste jusqu’à aujourd’hui comme un champ quasiment vierge — d’ailleurs très fertile. Ce séminaire vise à aborder ce problème en analysant deux courants nativistes dans le domaine des religions brésiliennes d’origine africaine et autochtone.
et
Marc Lebranchu, docteur associé, GSRL
« Le ‘néo-taoïsme’ occidental : un croire New Age globalisé, entre recherche de guérison spirituelle et pratique de développement personnel ? »
Résumé
Religion chinoise mal connue le taoïsme s’est peu à peu propagé en Occident notamment depuis les années 1970 avec la diffusion de la médecine chinoise, des arts martiaux et des traductions du Laozi. Pratique traditionnellement communautaire ou érémitique condamnée dès le XVIIIe siècle par les missionnaires chrétiens puis les savants rationalistes et évolutionnistes, il est devenu « tendance » au sein des milieux New Age où il se décline et se combine avec toutes sortes de croyances, techniques psychocorporelles, pratiques de guérison et méthodes de développement personnel.
Alors que des maîtres chinois viennent désormais en Occident transmettre leurs savoirs, des Occidentaux s’approprient le Taoïsme, se proclament ou s’autoproclament initiés, voire maître, ou créent leur propre lignage, en particulier aux Etats-Unis. Cette forme de transnationalisation, qui s’intègre dans les jeux du soft power chinois, aboutit à une forme de néo-taoïsme occidental globalisé combinant recherche de sagesse universelle, appel à des figures exotiques et adhésion à des visions cosmologiques et anthropologiques chinoises antiques, s’inscrivant dans une approche sotériologique présentiste et une eschatologie intramondaine soutenues par une vision néo-orientaliste et une épistémologie New Age.
Alfonsina Bellio (alfonsina.bellio@gmail.com)
Cantaura La Cruz (cantauralacruz@gmail.com)
Detelina Tocheva (tocheva.detelina@gmail.com)
Virginie Vaté (virginie.vate@cnrs.fr)